Un mur de pierres sèches. J’en vole une. Celle que je prends est un silex. Je le prends pour sa forme qui est bien plus forte et complexe que celle des pierres qui l’entoure dans la construction. Contrairement à la chair tendre du tuf qui constitue le reste du muret, mon silex est dur. Quand on a voulu le travailler, il s’est brisé sous l’outil. Ma pierre est pleine de dépouilles et contre-dépouilles. De ce fait le travail qui a eu lieu sur cette pierre, avant qu’elle ne devienne mienne, n’est pas abouti. Le silex n’est pas adapté à la construction ni à la taille. Sa forme est belle, je ne peux rien en faire sauf la mouler et la redonner.