Je laisse le hasard faire les choses. Le long d’une rivière, je trouve un objet fabriqué. Je le regarde longuement, ce sujet qui n’a pas rencontré le travail de l’homme. C’est une branche rongée par un castor. Elle n’a plus d’écorce, celle-ci a été mangée par son fabriquant. Le bois est donc sculpté. En regardant plus en amont, j’aperçois des objets similaires. Certains d’entre eux sont agglutinés les uns aux autres et forment des constructions précaires. L’objet que j’ai sous les yeux est trop intriguant pour que je le laisse là. Je le ramasse délicatement et me met en quête d’autres sculptures de castor. Ayant constitué un fagot avec mes trouvailles, je les ramène chez moi et décide d’en faire des images. Je veux les montrer avec toute l’attention que j’ai eu en les trouvant